Les Décodeurs Atlantic

Tous les jours avec Adil Abdelali, Les Décodeurs Atlantic mettent l’actualité en perspective. Info commentée, points de vues éclairés, confrontation d’idées. Economie, politique, société, sport et culture…
Adil Abdelali
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00H50m
Cour des Comptes : rationaliser les dépenses et mobiliser les financements, l'insoluble équation
Le Maroc est face à une équation complexe : comment rationaliser des dépenses publiques en forte hausse tout en mobilisant des financements pour répondre aux défis majeurs qui s’accumulent ?
Dans son dernier rapport, la Cour des Comptes tire la sonnette d’alarme sur des problématiques structurelles qui touchent, entre autres, aux retraites, au déficit budgétaire et à l’investissement public. Le constat est clair : les réformes engagées sont insuffisantes et nécessitent une accélération pour garantir la soutenabilité des finances publiques. Dans cette émission, nous analysons les recommandations de la Cour et questionnons leur faisabilité dans un contexte économique tendu.

Taib Aisse, analyste économique
Said youssef, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca


mar. 17 déc. 2024
00H36m
Finances publiques, retraites, gestion de l'eau : la Cour des Comptes tire la sonnette d'alarme
Les finances publiques du royaume sont à la croisée des chemins, et la Cour des Comptes vient de dresser un constat sans appel. Déficits grandissants, retraites au bord de l’effondrement, pressions climatiques croissantes : le Maroc fait face à des défis structurels qui mettent en jeu la viabilité économique et sociale du pays. Ce rapport annuel 2023-2024 agit comme un miroir implacable, reflétant les retards accumulés et appelant à des réformes urgentes. La question n’est plus de savoir si le Maroc doit agir, mais comment et avec quelle rapidité.

Brahim Rachidi, avocat membre du bureau politique de l'USFP
Hicham El Bayed, directeur du centre d'accueil, d’information, d’orientation et de carrière de l'université Hassan 1er de Settat

lun. 16 déc. 2024
00H35m
Emploi : inverser la tendance en moins de deux ans, est-ce réalisable ?
À mi-mandat, le gouvernement Akhannouch se trouve face à un enjeu majeur : inverser la courbe du chômage au risque de finir le mandat avec un bilan chaotique en matière de créations d’emplois. La promesse initiale de créer 1 million d’emplois sur 5 ans est inenvisageable aujourd’hui, compte tenu des derniers chiffres : les pertes d’emplois nets s’élèvent à 157 000 en 2023. Dans une ultime tentative de rattrapage, l’exécutif a dévoilé une stratégie dotée de 14 milliards de dirhams pour relancer l’emploi en 2025. Peut-on vraiment y croire ?
Dans un contexte marqué par une inadéquation des compétences, des défis structurels persistants et un chômage qui touche près de 40 % des jeunes, les annonces suffiront-elles à inverser la tendance ? Au-delà des objectifs immédiats, quelles orientations doivent être envisagées pour garantir des emplois durables ? Et surtout, quel rôle pourraient jouer les nouvelles technologies pour transformer le marché du travail au Maroc ?

Hicham Amadi, Président de Toogo
Ismail Bargach, Cofondateur de WafR

jeu. 12 déc. 2024
00H50m
Au-delà du PLF 2025, quels horizons pour l'économie marocaine ?
Le Projet de Loi de Finances 2025 vient d’être adopté en deuxième lecture par la Chambre des représentants. Prochaine et ultime étape pour ce texte, sa publication au Bulletin Officiel. La loi comprend des mesures phares : réaménagement du barème de l’IR, exonération fiscale pour les retraités, financement renforcé des TPME et soutien aux initiatives sociales. Mais au-delà de ces dispositions, une question essentielle reste en suspens : quelle est la trajectoire économique à moyen et long terme pour le Maroc ? L'année 2025, qualifiée d'année charnière dans le processus de développement national, marque-t-elle un véritable tournant ou simplement une continuité des efforts engagés ?
Dans cette émission, nous explorons les défis macroéconomiques à venir et les orientations stratégiques nécessaires pour concrétiser la vision du Royaume à l'horizon 2030.

Zakaria Fahim, Président de BDO Maroc
Mostafa El jai, Professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 10 déc. 2024
00H50m
Ahmed Toufiq vs Abdelilah Benkirane : quand la plume d'un érudit annihile la rhétorique d'un politicien
Dans un paysage politique souvent marqué par des échanges convenus et sans relief, la lettre ouverte d’Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, adressée à Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, fait figure d’exception. Dense, réfléchie et porteuse de messages philosophiques et politiques d’une rare profondeur, cette missive dépasse le cadre d’une simple réponse à une critique. Elle nous interroge sur les fondements de notre rapport à la chose religieuse.
Face à la plume érudite et incisive de Toufiq, la réponse de Benkirane, mesurée et limitée philosophiquement, déçoit par son manque de densité intellectuelle. Là où le ministre des Habous livre une réflexion d’envergure sur la complexité du modèle marocain, le chef de fil du PJD répond sur des détails futiles et évite le débat de fond.
Que doit-on retenir de cette joute épistolaire éphémère ?

Aziz Boucetta, journaliste politique fondateur de Panorapost
Brahim Rachidi, membre du bureau politique de l'USFP

lun. 09 déc. 2024
00H34m
Rapprochement Maroc-Iran : peut-on vraiment y croire ?

Les rumeurs d'une normalisation des relations entre Rabat et Téhéran s'intensifient ces derniers temps. Les plus optimistes évoquent même la possibilité de renouer officiellement les relations diplomatiques après six années de rupture. Une projection qui intrigue, tant les différends entre les deux pays sont profonds, allant du soutien iranien au Polisario à des accusations de prosélytisme chiite sur le territoire marocain. À cela s’ajoute l’influence croissante de l’Iran dans la région sahélienne, perçue comme une menace stratégique par Rabat. Si des rencontres secrètes auraient eu lieu sous la médiation de Riyad, plusieurs conditions auraient été posées par le Maroc pour envisager un rapprochement. Mais au-delà des négociations, une question demeure : peut-on vraiment faire confiance au régime des Mollahs ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique

Jawad Kerdoudi, président de l'IMRI

mer. 04 déc. 2024
00H36m
Crise de l'emploi : Ryad Mezzour interpelle "l'élite" économique du pays, Younes Sekkouri dévoile le "plan" du gouvernement
L’emploi s’est imposé comme un thème central de la semaine écoulée. Lors du Forum marocain pour l’emploi et les compétences, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie, n’a pas mâché ses mots. Appelant les élites économiques à assumer leur part de responsabilité, il a dénoncé l’exploitation des jeunes talents marocains et exhorté à une transformation audacieuse du marché de l’emploi industriel. De son côté, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi, a dévoilé la stratégie gouvernementale pour 2025-2026, axée sur l’inclusion des jeunes sans diplômes et le financement des TPME. Comment doit-on interpréter les prises de parole des deux ministres ? Quelles solutions concrètes à court, moyen et long terme ?
Taib Aisse, analyste économique
Said youssef, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 03 déc. 2024
00H50m
« Nous sommes laïques » : pourquoi les propos d’Ahmed Toufiq enflamment le débat ?
La récente déclaration du ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Toufiq au parlement a provoqué un véritable tollé. En affirmant que « les Marocains sont laïcs », il a suscité des réactions contrastées, allant de l’indignation à l’approbation argumentée. Le ministre a expliqué ces propos dans le contexte d’un échange avec son homologue français, Bruno Retailleau, lors de la dernière visite officielle du président Emmanuel Macron au Maroc. Ahmed Toufiq a souligné que cette « laïcité à la marocaine » ne s’appuie pas sur une séparation stricte entre l’État et la religion, mais sur un respect de la liberté individuelle et l’absence de contrainte religieuse. Une prise de parole qui a néanmoins mis en lumière des sensibilités profondes au sein de l’opinion publique marocaine. 
Pourquoi autant de réactions disproportionnées de part et d’autre ? Le terme laïcité est-il adapté à la réalité marocaine ? Sommes-nous simplement en mesure d’avoir un débat apaisé et nuancé sur un tel sujet ? Et surtout, pourquoi Ahmed Taoufiq nous a-t-il dévoilé le contenu de son échange avec Bruno Retailleau ? Erreur de communication ou mauvaise interprétation ?
Aziz Boucetta, journaliste politique, fondateur de Panorapost
Brahim Rachidi, avocat, membre du bureau politique de l'USFP

lun. 02 déc. 2024
00H34m
Guerre commerciale : D. Trump annonce la couleur !
Donald Trump n’a pas encore été investi, mais il annonce déjà la couleur pour son second mandat présidentiel. Fidèle à son approche agressive en matière de politique commerciale, le président élu américain promet de relancer les guerres tarifaires qui ont marqué son premier mandat. La Chine, le Mexique et le Canada, principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont dans son viseur. Dès son premier jour au pouvoir, Trump prévoit de signer des décrets imposant des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et mexicains, et de 10 % supplémentaires sur les importations en provenance de Chine. L’objectif affiché ? Combattre l’immigration clandestine, stopper l’afflux de drogues comme le fentanyl et forcer ces pays à revoir leurs pratiques commerciales. Mais cette stratégie pourrait avoir des conséquences économiques et géopolitiques majeures. Les Bourses vacillent, l’Europe se prépare à des mesures similaires, et Pékin, tout en appelant au dialogue, avertit : « Personne ne gagne une guerre commerciale. »
Alors que Trump se présente comme un défenseur des intérêts américains, cette escalade tarifaire soulève une question cruciale : les États-Unis peuvent-ils vraiment s’isoler dans un monde interdépendant sans en payer le prix fort ?

Hafid Boutaleb, analyste géopolitique
Amine Karkach, consultant en communication politique et affaires publiques

jeu. 28 nov. 2024
00H34m
Maroc/UE : fini les paroles, le royaume veut des actes !
Le partenariat stratégique entre le Maroc et l’Union européenne traverse une phase déterminante. Lors de son entretien avec Oliver Varhelyi, commissaire européen chargé du Voisinage et de l’Élargissement, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a adressé un message sans ambiguïté : il est temps pour l’UE de transformer ses engagements en actions concrètes. Le ministre a insisté sur la nécessité pour l’UE de répondre aux provocations politiques et juridiques qui menacent ce partenariat, rappelant les propos fermes du roi Mohammed VI : «Il ne peut y avoir de partenariat au détriment de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc.»
Pourquoi cette mise au point du ministre des affaires étrangères ? Le partenariat Maroc-UE est-il fragile à ce point ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, Président de l'IMRI

mer. 27 nov. 2024
00H34m
PLF : quelles nouveautés fiscales en 2025 ?
Aujourd’hui, focus sur le Projet de Loi de Finances 2025, qui atterrit actuellement à la Chambre des conseillers pour l’examen des amendements. Après son passage à la Chambre des représentants, plusieurs mesures fiscales majeures ont été validées, parmi lesquelles le réaménagement du barème de l’IR, mesure phare de ce projet de budget. Mais au-delà de cette « réforme » de l’IR, d’autres mesures fiscales attirent l’attention, notamment le traitement fiscal spécial accordé pour les organisations sous l’égide de la FIFA, comme la CAF, avec des exonérations concernant l'IS, la TVA et les droits de douane. On relève également la révision des exonérations IR liées aux stagiaires, encourageant désormais leur intégration en CDI avec des avantages fiscaux prolongés, ou encore la simplification des obligations fiscales pour les revenus fonciers, avec une option de retenue à la source au taux de 20 %.
Des mesures qui, sur le papier, visent à stimuler l’économie, favoriser l’emploi, et renforcer la justice fiscale. Mais, comme toujours, la question reste : ces annonces suffiront-elles à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs économiques ? Aussi, doit-on s’attendre à des modifications majeures lors du passage du texte chez les conseillers ?

Youssef Salihi, expert-comptable
Mostafa El Jai, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 26 nov. 2024
00H34m
Ce qu'il faut retenir de la visite de Xi Jinping au Maroc
C’est un moment marquant dans les relations sino-marocaines. Le 21 novembre 2024, le président chinois Xi Jinping a effectué une courte visite à Casablanca, accueilli par le prince héritier Moulay El Hassan sur instructions du roi Mohammed VI. Cette escale, bien que brève, a été riche en symboles et en discussions stratégiques. Que doit-on retenir de cette visite ? Est-elle le signe d’une simple consolidation des relations bilatérales ou l’amorce d’un tournant majeur dans la coopération entre Rabat et Pékin ?

Brahim Rachidi, Avocat membre du bureau politique de l'USFP
Aziz Boucetta, Journaliste politique fondateur du média Panorapost

lun. 25 nov. 2024