Les Décodeurs Atlantic

Tous les jours avec Adil Abdelali, Les Décodeurs Atlantic mettent l’actualité en perspective. Info commentée, points de vues éclairés, confrontation d’idées. Economie, politique, société, sport et culture…
Adil Abdelali
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00H34m
Maroc / France : enjeux et défis de la diplomatie parlementaire
La relation entre le Maroc et la France entre dans une nouvelle phase, où la diplomatie parlementaire joue un rôle central pour consolider un partenariat stratégique en pleine mutation. La visite au Maroc du président du Sénat français, Gérard Larcher, marque une volonté affirmée d'approfondir cette coopération à travers un dialogue institutionnel structuré.
Au-delà des discours politiques et des engagements des chefs d’État, le Parlement, en tant qu’organe de représentation et de dialogue, est un levier essentiel pour pérenniser cette dynamique, renforcer la coordination sur les grands dossiers et garantir une stabilité dans la relation bilatérale.
Quels sont les enjeux et les défis de cette diplomatie parlementaire ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, Président de l'IMRI

mer. 26 févr. 2025
00H34m
Maroc / France : consolider les acquis et relever les défis communs
Après des mois de redéfinition des priorités et des positions, notamment avec la reconnaissance par Paris de la marocanité du Sahara, les deux pays entament désormais une nouvelle phase, celle de la consolidation d’un partenariat stratégique à la fois politique et économique.
Le déplacement au Maroc de Gérard Larcher précédé par celui de Rachida Dati, s’inscrit dans cette dynamique. Le président du Sénat français évoque l'écriture d’un "nouveau chapitre parlementaire" de la relation bilatérale, avec une ambition affirmée : renforcer la coopération entre les deux pays dans des domaines stratégiques et approfondir leur partenariat en direction de l’Afrique.
Quels sont les enjeux concrets de cette relance ? Comment traduire cette nouvelle dynamique en actions durables ? Quel rôle pour la diplomatie parlementaire dans ce rapprochement ? Et surtout, comment structurer une relation solide entre Rabat et Paris dans un monde en pleine incertitude géo-économique ?

Nabil Adel, Enseignant chercheur à l'ESCA
Hicham El Bayed, Directeur du centre d'accueil, d’information, d’orientation et de carrière de l'université Hassan 1er de Settat

mar. 25 févr. 2025
00H37m
Maroc / Espagne : les enjeux géo-économiques du Mondial 2030
L’organisation conjointe du Mondial 2030 entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal marque un tournant stratégique dans les relations entre Rabat et Madrid. Au-delà du football, cet événement planétaire représente une opportunité unique pour renforcer les liens économiques entre les deux rives de la Méditerranée.
L’Espagne, premier partenaire commercial du Maroc, veut jouer un rôle clé dans les grands chantiers d’infrastructure qui accompagneront la préparation de la Coupe du Monde. Le transport ferroviaire, les infrastructures sportives, l’hôtellerie et les nouvelles technologies sont autant de secteurs où les entreprises espagnoles veulent se positionner.
Mais cette coopération peut-elle réellement se transformer en un levier économique structurant pour le Maroc ? Quels défis faudra-t-il relever pour éviter que cette alliance ne profite qu’aux grands groupes espagnols sans retombées significatives pour l’économie marocaine ?


ven. 21 févr. 2025
00H37m
Digitalisation de l’administration : du rêve à la réalité ?
Avec le lancement du portail Idarati.ma et l’ambition affichée de hisser le Maroc parmi les 100 pays les plus avancés en matière de e-services d’ici 2030, une nouvelle ère semble s’ouvrir.
Mais cette vision ambitieuse peut-elle réellement se concrétiser ? L’expérience nous rappelle que de nombreux chantiers de modernisation numérique ont souvent peiné à tenir leurs promesses, soit par manque de moyens, soit par résistance au changement. Alors que la ministre de la Transition numérique Amal El Fallah Seghrouchni assure que cette fois-ci, la dynamique est enclenchée, peut-on croire à un réel tournant pour l’administration marocaine ?

Ismail Bargach, Cofondateur de WafR
Hicham Amadi, Président Toogo

jeu. 20 févr. 2025
00H35m
Sommet de l'UA : quels enseignements pour la diplomatie marocaine
Retour sur la participation marocaine au dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Si le royaume a consolidé certains acquis, notamment en bloquant l’élection de l’Algérie au Conseil Paix et Sécurité (CPS), il a en revanche échoué à décrocher la vice-présidence de la Commission de l’UA, un poste qui lui semblait pourtant accessible.
8 ans après son retour au sein de l’organisation panafricaine, le Maroc continue d’affiner sa stratégie sur le continent. Mais cette édition du sommet de l’UA pose une question : l’appareil diplomatique marocain était-il suffisamment préparé à cette échéance ?
Ce sommet rappelle surtout une réalité : la compétition entre Rabat et Alger reste plus vive que jamais. L’Algérie, en quête d’un retour en grâce après des années de revers diplomatiques, a joué sa carte avec succès en plaçant sa candidate à la vice-présidence de la Commission. Faut-il y voir une défaite tactique ou un simple contretemps pour la diplomatie marocaine ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, Président de l'IMRI

mer. 19 févr. 2025
00H32m
Chômage des jeunes : comment désamorcer la bombe à retardement ?
36,7 % des jeunes Marocains sont au chômage. Un chiffre qui sonne comme une alerte rouge et qui, année après année, confirme une tendance inquiétante : l’incapacité de notre économie à absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail.
Alors que le gouvernement vient de dévoiler son Plan national pour l’emploi, avec une enveloppe de 14 milliards de dirhams, les questions restent nombreuses. Ce plan est-il réellement à la hauteur des enjeux ? Peut-il inverser une dynamique qui, depuis des années, pousse des milliers de jeunes vers l’inactivité et la précarité ?
À un an et demi des prochaines élections législatives, l’exécutif joue-t-il une carte politique ou un véritable tournant stratégique ? Entre promesses de soutien à l’investissement, réformes des programmes d’insertion et refonte de l’ANAPEC, assiste-t-on à une refonte en profondeur du marché de l’emploi ou à un simple effet d’annonce ?


mar. 18 févr. 2025
00H36m
Corruption : l'autre faillite du gouvernement
Le dernier rapport de Transparency International est sans appel : la corruption gagne du terrain dans le secteur public au Maroc et le pouvoir politique est incapable d'endiguer le fléau. Avec une 99ᵉ place sur 180 pays, le royaume recule dangereusement et confirme une tendance amorcée depuis 2018. Pendant ce temps, le gouvernement minimise l'ampleur du phénomène, attaque ses détracteurs et évite soigneusement de convoquer la Commission nationale de lutte contre la corruption, qui n’a pourtant jamais été aussi nécessaire.
La corruption gangrène l’administration, fausse la concurrence, décourage les investisseurs et pousse à l’exil les talents qui refusent de jouer le jeu du piston et de la rente. Avec un coût estimé à 50 milliards de dirhams chaque année, la corruption est une catastrophe économique et politique qui met en péril l’avenir du pays.
Le gouvernement peut-il encore nier l’échec de sa politique anti-corruption ?

lun. 17 févr. 2025
00H37m
Emploi : Younes Sekkouri présente son plan d'action
À un an et demi des prochaines élections législatives, l’emploi revient en force dans le débat public. Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, présente ce jeudi 13 février son plan d’action, en Conseil de gouvernement. Un plan censé changer la donne dans un contexte difficile : un taux de chômage en hausse, atteignant 13,3 % en 2024 et une création d’emplois insuffisante, avec seulement 82 000 nouveaux postes en 2024, alors que le gouvernement en promettait bien plus.
La question est donc claire : ce plan pour l’emploi sera-t-il une véritable réponse aux attentes des Marocains, ou bien une opération de communication politique à l’approche des échéances électorales ?

Mohamed Douyeb, fondateur de l'agence Le Media
Mohamed Said Tahiri, analyste politique et économique

ven. 14 févr. 2025
00H38m
IA et éducation : révolution ou menace pour l’apprentissage ?
L’intelligence artificielle s’invite dans les salles de classe, promettant une révolution pédagogique sans précédent. Apprentissage personnalisé, accompagnement intelligent, automatisation des corrections, etc.
Mais cette promesse soulève autant d’espoirs que d’inquiétudes. Jusqu’où l’IA doit-elle intervenir dans l’apprentissage ? L’élève ne risque-t-il pas de perdre en autonomie et en capacité de réflexion ? L’éducation peut-elle s’adapter à cette révolution technologique sans sacrifier son essence ?
L’UNESCO a récemment tiré la sonnette d’alarme : l’IA doit être un outil d’aide, pas un substitut au travail intellectuel. Or, avec l’essor des IA génératives comme ChatGPT, DeepSeek ou Gemini, la frontière entre assistance et dépendance devient de plus en plus floue.
À l’heure où l’intelligence artificielle transforme le monde du travail, comment préparer les générations futures à un avenir où la machine devient un acteur de la connaissance ?

Salaheddine Nabirha, Entrepreneur, expert en éducation
Driss Rhafes, Directeur Général d'Edukaskills Akademy

jeu. 13 févr. 2025
00H35m
Nouvel ordre mondial : quel positionnement pour le Maroc ?
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump s’attelle à démanteler l’ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale. Il saborde le multilatéralisme, coupe les fonds des institutions onusiennes, et impose une vision ultra-nationaliste et transactionnelle des relations internationales. Désormais, les alliés doivent payer leur protection, les adversaires doivent plier sous pression, et les États-Unis se réservent le droit de redessiner la carte du monde selon leurs intérêts stratégiques et économiques.
Entre les menaces sur l’Ukraine, le retrait brutal de l’aide étrangère, et la volonté de contrôler directement Gaza, l’administration Trump inaugure une ère de rapport de force permanent, où même les alliés ne sont plus à l’abri.
Dans cette recomposition géopolitique, quel positionnement pour le Maroc ? Alliée traditionnelle de Washington, le Royaume devra-t-il revoir sa stratégie diplomatique pour s’adapter à ce nouveau jeu de puissance ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, Président de l'IMRI

mer. 12 févr. 2025
00H36m
Emploi / Chômage : pourquoi ça coince ?
Le marché de l’emploi au Maroc affiche des indicateurs contrastés en 2024...
D’un côté, la création nette de 82.000 emplois cette année contraste avec la saignée de 157.000 postes en 2023. De l’autre, le chômage continue de grimper, touchant 1,64 million de Marocains avec un taux en hausse à 13,3%. Les jeunes, les diplômés et les femmes restent les plus frappés par cette crise.
Pourquoi la machine de l’emploi ne redémarre-t-elle pas plus rapidement ? Quels sont les freins structurels qui empêchent la création massive d’emplois ? Et surtout, quelles solutions pour inverser la tendance ?
Alors que le gouvernement vante une amélioration de la qualité des emplois et une baisse du chômage en fin d’année, la réalité semble plus contrastée. Les créations d’emplois sont-elles suffisantes ? L’économie marocaine est-elle en mesure d’absorber la croissance démographique active ? Et surtout, le pays est-il prêt à affronter les défis d’une population vieillissante ?

Said Youssef, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca
Taib Aisse, économiste

mar. 11 févr. 2025
00H38m
Dialogue social : que pèsent réellement les syndicats ?
Les syndicats ont-ils encore un véritable poids dans le dialogue social au Maroc ? La question se pose après la récente séquence de l'adoption de la loi sur le droit de grève. Si les centrales syndicales ont tenté de mobiliser contre ce texte, la grève générale du 5 février n’a pas eu l’impact escompté. Dans un pays où le taux de syndicalisation est inférieur à 5 %, où les coordinations autonomes prennent le pas sur les centrales historiques, et où le gouvernement semble imposer ses réformes sans réel contrepoids, on peut légitimement s’interroger : les syndicats sont-ils en perte d’influence ?
Au-delà des syndicats, ce sont les corps intermédiaires dans leur ensemble qui semblent en crise. Quelle place leur reste-t-il dans une démocratie où le dialogue social devrait être un pilier ? Le gouvernement continue pourtant de ménager les syndicats et d’entretenir des relations privilégiées avec eux. Pourquoi cet attachement alors qu’ils semblent affaiblis ?

Aziz Boucetta, journaliste politique fondateur de Panorapost
Brahim Rachidi, avocat membre du bureau politique de l'USFP

lun. 10 févr. 2025